SHATAVARI propriétés et bienfaits
Shatavari, l’alliance de la Santé et du Plaisir
Par Catherine LANCRI
Encore peu connu en Occident il y a une dizaine d’années, le Shatavari est en train de créer une véritable vague de sympathie parmi les utilisatrices. Conquises par l’amélioration de tous les maux, petits ou grands, liés à la féminité ou à son expression dans le quotidien, elles en parlent autour d’elles et la recommandent à leurs amies, mais quelle est cette merveille ?
L’Asparagus racemosus, ou Shatavari, est une cousine de notre asperge occidentale. Elle est considérée en médecine ayurvédique comme l’une des plantes les plus utiles pour la femme. Ses nombreuses vertus, harmonisante, purifiante et équilibrante, lui ont permis de se classer parmi les remèdes Rasayanas qui comprend les plantes et composés à base de plantes participant à la régénération de l’organisme. Le Shatavari a réellement de quoi séduire toutes les femmes, quel que soit son Dosha (ou terrain) que l’usage de la plante saura restaurer et équilibrer.
La nature du shatavari est qualifiée en ayurvéda de sattvique, ce qui signifie littéralement « purifiante, harmonisante ». Ce terme pourrait presque être synonyme d’adaptogène, compte tenu du potentiel très polyvalent de la plante, douée de plusieurs actions positives sur l’organisme.
Actions sur la sphère génitale féminine
Grâce à son action sur toute la sphère du bassin, qu’elle va décongestionner, et à une action unique sur le plan hormonal, le shatavari est utile dès la puberté. Il est aussi précieux pour toutes les femmes qui souffrent du syndrôme prémenstruel, car même pris seulement sur la deuxième moitié du cycle, il évite tout le cortège de symptômes habituellement constatés (gonflement du ventre, des seins ou de tout le corps, migraines, faiblesses digestives et agit même sur la fameuse «sensibilité à fleur de peau», que beaucoup trop de femmes subissent inutilement…
Le mode d’action du Shatavari sur la sphère hormonale a longtemps été, à tort, confondu par les occidentaux avec celui des plantes dites phytohormones, à caractère ostrogénique, ce qui réduisait de beaucoup son intérêt, son domaine d’application, et devenait une contre-indication majeure en cas de maladie inflammatoire des seins ou de l’utérus. On sait aujourd’hui non seulement qu’il n’en est rien mais qu’au contraire, le shatavari agit de manière oestrogeno-régulatrice, et ce, chez la femme comme chez l’homme ! Les dernières études cliniques menées en milieu hospitalier en Inde, confirment bien cette activité du Shatavari. Elle se traduit, pour la femme comme pour l’homme, par une protection contre ces mêmes pathologies inflammatoires, hypertrophie de la prostate chez l’homme, kystes ou fibromes chez la femme, bref, un soutien idéal de tout l’appareil génital chez les deux sexes !
Une fois la question des cycles harmonisée, la femme moderne va avoir encore bien des raisons de s’allier les vertus du shatavari. Au moment où elle souhaite avoir un enfant, par exemple, une cure de Shatavari, va l’aider à augmenter son potentiel de fertilité en purifiant son organisme, tonifiant ses tissus et décongestionnant son bassin. Cette action est rapportée dans les plus anciens textes traitant des plantes sacrées de L’Inde. On parlait déjà, dans les mêmes textes anciens des vertus aphrodisiaques de la plante et puisqu’en sanskrit, shatavari signifie littéralement « cent maris », on peut avoir une petite idée de sa puissante action sur la libido féminine…
Shatavari, l’alliée de la ménopause
Et justement, si nous anticipons sur l’histoire de notre fictive et heureuse utilisatrice du Shatavari, la voici, toujours en pleine forme et pétillante de santé, ses enfants ont grandi et elle aborde la période de la ménopause avec tous les défis dont celle-ci résonne… Elle avait peur des bouffées de chaleur. La plante va l’en dispenser ou l’en délivrer, selon la manière (préventive ou curative) à laquelle elle commencera sa cure. Elle redoutait de prendre du ventre, celui réputé fatal, de la femme ménopausée classique… Shatavari, par son action décongestionnante, va lui être d’un atout précieux pour garder sa ligne (en combinaison avec le coleus, par exemple). Enfin, elle voulait rester elle-même, ne pas renoncer à sa féminité, son désir, son plaisir, sa libido… Shatavari saura préserver intacte toute sa dimension de femme, sensuelle, en lui garantissant un confort organique qui la rassurera.
L’action nourrissante et lubrifiante de la plante au niveau de la peau et des muqueuses est évidente en quelques semaines seulement… L’action aphrodisiaque, très nette aussi sur la sphère mentale, est tout aussi rapide… Plante sacrée, rajeunissante et protectrice de toute la sphère génitale chez la femme, véritable invitation à l’amour, tantrique ou non, le Shatavari, en bon adaptogène, possède encore d’autres vertus… C’est ainsi qu’en médecine traditionnelle Ayurvédique, on lui attribue une action purifiante et tonifiante au niveau des poumons, de l’estomac et des reins… Entre autres vertus, à découvrir sans modération !
Qu’est-ce qu’une plante adaptogène ?
On dit d’une plante qu’elle est adaptogène, lorsque ses propriétés lui permettent, le plus souvent en soutenant les glandes surrénales, de réguler et d’augmenter la résistance de l’organisme au stress. En outre, les plantes adaptogènes ont une action sur les organes clés du corps humain, chacune ayant cependant une sphère d’action privilégiée, dont elle est en quelque sorte la spécialiste. Presque toutes les plantes utilisées par la médecine ayurvédique sont adaptogènes. Elles s’utilisent la plupart du temps en cures de un à trois mois, ce qui leur laisse le temps d’exprimer leurs différentes vertus, contribuant ainsi à rééquilibrer le corps et l’esprit.